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Avec un clin d'oeil à un grand homme français, j'ai envie de dire : "la curiosité et le dialogue sont les deux mamelles d'un savoir à construire." La curiosité parce que la motivation de l'être humain est fondamentale à tout apprentissage quels que soient l'âge de l'apprenant et/ou la matière à apprendre. Comme disait une de mes élèves : "En fait, un bon prof est celui qui suscite chez ses élèves des questions puis qui les aide à trouver les réponses..." La motivation provoque chez l'élève une envie de construire personnellement ses savoirs. De plus cette implication personnelle favorise la mémorisation à long terme des savoirs acquis et une meilleure capacité de transfert. Le dialogue parce que c'est par la communication que l'enseignant pourra au mieux partir des connaissances antérieures de l'enfant, mieux respecter l'approche psychologique de l'apprentissage, mieux servir de médiateur entre l'enfant et le savoir qu'il a à construire... En gardant donc ces deux objectifs comme dynamiques des différentes activités, il suffit d'inverser la vapeur par rapport aux stratégies de leçons habituelles en favorisant (en tant que forme) l'acquisition de savoirs, en accordant la priorité (en tant que fond) à la mise en place de savoir-être et savoirs-faire et enfin en utilisant (comme moyen) l'expression pour développer chez l'enfant des compétences plus facilement transférables. Par forme, j'entends la reconnaissance du devoir de l'école qui est de donner à tous la possibilité d'accéder à un maximum de savoirs. Mais l'acquisition de ceux-ci ne peut être un objectif en soi car il deviendrait alors facteur d'exclusion. Par fond, j'entends que les savoir-être et les savoir-faire doivent se développer en toile de fond lors de toute activité, en tant que compétences prioritaires car ceux-ci aideront l'élève à trouver seul la solution dans des situations d'activités autonomes, c'est-à-dire où l'enfant se retrouve seul face à un problème à résoudre, un projet à réaliser, un défi à tenter,.... Ces compétences aideront également l'enfant, l'adulte de demain, à décontextualiser ses connaissances pour mieux les adapter dans un nouveau contexte. Dans la pratique quotidienne de nos classes, les activités de découverte sont découpées en 4 grandes phases :
En pratiquant de la sorte, nous nous rendons compte que nos élèves plus motivés, plus conscients des pourquois apprendre, développent des démarches d'apprentissage multiples et variées. Baignés dans un esprit de socio-constructivisme basé sur le dialogue, ils deviennent des êtres de relation prompts à la solidarité et à la tolérance.
La phase d'exercices est celle où les différences entre les enfants (si elles sont respectées) sont les plus marquées :
C'est donc surtout dans le cadre des exercices que la gestion de la classe participative est intéressante. En effet qui, mieux que l'enfant lui-même, en accord avec son guide, peut dire ce dont il a besoin pour comprendre et intégrer une matière nouvelle. Avec l'enseignant, les enfants peuvent proposer des ateliers, une organisation de la classe, ... qui permette à chacun d'obtenir la méthode d'appropriation de la matière la plus en adéquation avec ses besoins propres. Pour en savoir plus cliquez sur : "Organiser et gérer la phase d'exercisation en classe participative". Ce respect des différences de chacun tant au niveau des contenus qu'au niveau des méthodes permet à l'enfant de se situer par rapport à la société en général via le programme, par rapport à la société restreinte qu'est le groupe classe, l'école, par rapport à lui-même aussi par doses très restreintes et apprendre ainsi à nuancer : personne n'est bon ou mauvais, il n'existe pas de vérité absolue mais différents regards nuancés de différentes expressions de la réalité. Par ce biais, il apprend des valeurs fondamentales au respect des droits de chacun dans la vie en société : la tolérance, la responsabilisation et l'esprit critique.
La phase de synthèse - Après quelques activités de découverte, d'autres d'exercisation socio-constructivistes ou individuelles, quand les enfants ont tous quelque chose à dire - de correct ou d'erroné, un peu ou beaucoup,.... - à propos d'une "matière" ou d'un sujet, alors, il est temps de penser à élaborer une synthèse. Celle-ci permettra à tous de se situer par rapport à un document qui deviendra référence de la classe. Il n'est pas nécessaire que cette synthèse soit complète du premier coup, elle pourra à l'avenir être modifiée, complétée, parachevée, exemplisée,.... Cette activité de rédaction de synthèse collective est divisée en quatre grandes étapes (voir aussi "comment rédiger une synthèse ?")
retours : au titre "Pratique de la classe" - en début de page Des fiches de leçons : Je partage les fiches de leçons qui appliquent une démarche auto-socio-constructiviste.
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