Mes
objectifs
Introduction
- Grands
courants pédagogiques
- Choix
personnels -
Classe
à gestion participative
Introduction
"De quelles connaissances auront
besoin les enfants d'aujourd'hui pour vivre dans le monde de
demain? Il est difficile de le prévoir, le monde des
sciences et des technologies évolue à une
telle vitesse qu'il est impossible d'émettre
là-dessus autre chose que des opinions très
générales. Mais il est possible de savoir
dès maintenant que l'élève devra
absolument posséder certaines aptitudes et
habilités : la curiosité intellectuelle,
l'ouverture sur le monde, le sens des
responsabilités, la rigueur, la
créativité, la capacité d'adaptation,
l'esprit
d'équipe..."
J. Caron - Et
quand revient septembre - éd. de la
Chenelière
1. Critique constructive des
différents grands courants
pédagogiques.
ASPECTS POSITIFS DE LA PEDAGOGIE
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ASPECTS NEGATIFS DE LA PEDAGOGIE
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A. L'enseignement
frontal
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- structuré
- rassurant, structurant surtout
pour les adultes - enseignants et
parents
- l'enfant se situe par rapport
à une norme, sait ce qu'on attend de lui
(avoir de beaux points)
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- ne respecte pas les
rythmes d'apprentissage des enfants
- ne donne pas la
parole aux enfants
- les plus
"intelligents" (???) réussissent
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B. Pédagogie du
projet
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- les apprentissages sont
fonctionnels (en rapport avec la
réalité quotidienne) et
interdisciplinaires
- l'enfant est acteur de ses
apprentissages
- les enfants et les adultes
sont enthousiastes
- l'esprit d'initiative,
d'invention, de création sont
stimulés
- l'esprit critique est
développé
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- l'enfant qui doit
"approfondir" une matière n'en a pas
l'occasion
- souvent ce sont les plus
"débrouillards" qui mènent le
projet
- chaque enfant est
valorisé dans ce qu'il sait
déjà faire
- dans l'enthousiasme "on" doit
donner la parole aux plus timides
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C. Tiers-temps
pédagogique
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- respect du rythme biologique
des enfants
- partage équitable entre
les différents aspects de l'éducation
- cognitif, social et affectif
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- l'adulte prend en charge
l'organisation de la journée, de la semaine,
de l'année en respectant les choix
effectués par les adultes
- est malheureusement
appliqué tout en conservant l'enseignement
frontal
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D. Pédagogie
Freinet
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- gestion de projets et de leur
aboutissement
- leçons fonctionnelles
"qui répondent à un besoin, à
un intérêt"
- entraînement des
connaissances par un contrat de travail
- groupes verticaux et
horizontaux
- gestion du temps
scolaire
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Pédagogie très
attrayante et très complète avec tout
de même, à mes yeux, un point
négatif : l'enfant est "obligé" de
vivre la pédagogie par le fait de son
inscription dans l'école ou la classe la
pratiquant, il est obligé de "passer un
contrat d'apprentissage"
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E.
Différenciation par fichiers
progressifs
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- l'enfant apprend à son
rythme
- il est autonome face à
la matière (distribuée) et
gère son temps et ses
apprentissages
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- individualisation
jusqu'à l'individualisme à l'encontre
d'une vie sociale
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CONCLUSION
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Chaque courant pédagogique a ses points
forts et ses faiblesses. Appliquer l'un ou l'autre
à l'extrême à tous les enfants
peut nuire à l'objectif
généralement posé au
départ : apprendre à apprendre
à l'enfant, l'aider à devenir un
citoyen responsable capable de construire ses
savoirs.
L'erreur, je crois, commune à chacune de
ces pédagogies est de ne pas donner assez ou
du tout la parole aux enfants. On confond trop
souvent l'enfant avec ses productions, on le
réduit à ses résultats. Il
devient un profil de notes couchées sur un
cahier, un projet évalué, un contrat
rempli.....
Ce qu'il nous faut, à travers la
pédagogie que l'on prône, c'est
introduire le relationnel. En tant qu'enseignant,
accepter de dire à l'enfant : "Voici le
programme qu'il te faudrait connaître pour
aborder l'avenir de ta scolarité, de ta vie
...
mais
je te respecte dans tes différences,
je te fais confiance, je te sais capable de me dire
ce dont tu as besoin et la manière dont tu
veux apprendre..."
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2. Qu'est-ce que la classe
participative ?
La classe participative est une classe où l'enfant
a droit à la parole et au choix des méthodes
d'apprentissages qui lui sont le plus appropriées.
C'est un classe où il a la possibilité :
- de réaliser des projets personnels, par groupe
ou avec toute la classe
- d'individualiser ses périodes d'exercisation
- d'aménager son horaire afin de réserver
les heures où il est le plus attentif aux
apprentissages fondamentaux et le reste du temps aux
apprentissages sportifs, culturels et philosophiques
- d'avoir un lieu et un temps de parole où il peut
se dire
- de planifier les activités/matière en
fonction de ses lacunes, des dépassements qu'il
désire, des remédiations dont il a besoin
- de participer à la mise en place des
évaluations en élaborant collectivement des
synthèses de référence,
établissant des critères
d'évaluation...,
- d'évaluer l'activité vécue,
critiquer les méthodes, dire en quoi telle ou telle
façon de procéder permet mieux ou moins bien
de construire, faire un bilan de ce qu'il a appris et
proposer des démarches, des méthodes, des
prolongements....
- de construire les activités en choisissant de
mener à bien un projet, de réaliser une fiche
individuelle qui corresponde à ses besoins ou
désirs, de demander à l'adulte un travail ou
des explications...
La classe participative c'est vivre la démocratie
à l'échelle de l'école. En effet, pour
moi, la démocratie c'est permettre à chacun de
se construire en respectant ses rythmes, ses besoins, ses
cheminements. Or seul chaque enfant est à même
de dire si la pédagogie proposée correspond
à ses rythmes, besoins, cheminements. Avoir le
droit de se dire pour mieux apprendre à se
connaître et donc être responsable parce que
conscient de ses engagements et de ses choix.
3. Pourquoi choisir de gérer la classe
participative ?
Avec un clin d'oeil à un grand homme
français, j'ai envie de dire : "la curiosité
et le dialogue sont les deux mamelles d'un savoir à
construire."
Le dialogue c'est parler, se structurer, se construire
dans une structure solide mais pas rigide puisqu'elle permet
de se dire, d'évoluer, d'expérimenter,
d'argumenter, d'évaluer. La structure à comme
limites le respect des autres, des choses, des conventions
établies collectivement et d'une ambiance
adéquate à l'activité mise en
place.
La curiosité c'est l'envie de savoir, de
comprendre, de grandir...
Constuire c'est planifier les activités
vécues en classe par une négociation des
enfants entre eux - où l'adulte est seulement le
garant du droit de chacun à la parole- , c'est vivre
les activités choisies - où l'adulte est le
miroir des questions posées et le garant d'une
ambiance d'écoute et de recherche - , c'est faire le
point des acquis - où l'adulte devient le
secrétaire des enfants...
En conclusion, dans une classe participative, les
semaines sont toujours trop courtes pour y insérer
tout ce que les enfants sont curieux d'apprendre. Les
activités d'apprentissage proprement dites durent en
moyenne une demi-heure pendant laquelle nous arrivons
à aborder la même quantité de
matière que lors de plusieurs séances
d'apprentissage normales de 50 minutes. Les enfants
deviennent des personnes de relation, qui savent exprimer et
argumenter leurs choix, évaluer de façon
critique ce qui les entoure et surtout eux-même. Ils
sont sur le chemin de la citoyenneté responsable tout
en construisant leurs savoirs (ce qui reste le rôle
premier de l'école).
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